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Nouvelles d'Aon au Canada

L’investissement responsable est crucial pour les investisseurs institutionnels, selon un sondage d’Aon

 

Toronto (Le 2 octobre 2019) – Aon plc, l’une des plus importantes entreprises mondiales de services professionnels offrant un large éventail de solutions en matière de risque, de retraite et de santé, a publié aujourd’hui les résultats de son sondage 2019 Perspectives mondiales sur l’investissement responsable, qui a révélé une énorme hausse de l’importance de l’investissement responsable (IR) parmi les investisseurs institutionnels, dans tous les pays, et pour toutes les catégories et tailles d’entreprise.
 
D’après le sondage mené par Aon auprès d’environ 230 professionnels de l’investissement dans le monde, 85 % d’entre eux estiment que l’investissement responsable est à tout le moins quelque peu important pour leur organisation, contre 68 % en 2018. Cette croissance a touché toutes les régions géographiques et tous les types d’investisseurs institutionnels, y compris les régimes de retraite d’entreprise, les régimes de retraite publics, les fonds de dotation et les fondations, ainsi que les régimes à cotisations déterminées. La hausse du nombre de ceux qui pensent que l’IR est à tout le moins assez important est comme suit, par région :

  • Royaume-Uni : 87 pour cent, en hausse de 66 pour cent par rapport à 2018
  • États-Unis : 78 pour cent, en hausse de 57 pour cent par rapport à 2018
  • Canada : 78 pour cent, en hausse de 68 pour cent par rapport à 2018
  • Europe continentale : 85 pour cent, en hausse de 80 pour cent par rapport à 2018
« Il n’est pas surprenant que l’investissement responsable gagne en importance dans des régions comme le Royaume-Uni et l’Europe continentale, où la réglementation de l’IR a connu une augmentation marquée, a déclaré Meredith Jones, auteur du rapport et directrice mondiale de l’investissement responsable chez Aon. Cependant, nous constatons également d’importants efforts en matière d’IR faits par les investisseurs dans des domaines où la réglementation ne génère pas cette activité. Les investisseurs institutionnels semblent de plus en plus préoccupés par les risques associés aux facteurs non financiers au sein de leurs portefeuilles, et l’IR offre de multiples façons de saisir, d’évaluer et d’atténuer ces risques. »
 
Outre l’intérêt croissant pour l’IR, la mise en œuvre, en particulier dans les zones géographiques où les cadres réglementaires de l’IR sont renforcés, progresse également à un rythme soutenu. Globalement, 44 pour cent des investisseurs interrogés indiquent qu’une politique d’IR est déjà en place, tandis que pour 24 pour cent, la politique d’IR est en développement, ce qui représente une augmentation par rapport aux chiffres de 2018. L’un des obstacles à la mise en œuvre a toujours été la question de l’incidence de l’IR sur les rendements, mais cette préoccupation semble s’estomper.
 
Plus de 40 pour cent des personnes interrogées estiment que l’intégration de données environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) non financières se traduit par un meilleur rendement des investissements. Un tiers des personnes interrogées estiment que l’investissement responsable « approche un point de basculement », soit une augmentation de près de 10 points de pourcentage par rapport au sondage de 2018. De plus, 64 pour cent des répondants ont affecté des actifs à un type quelconque de stratégie d’investissement responsable, une hausse par rapport aux 49 pour cent de 2018. Parmi ces répondants, 59 pour cent ont indiqué qu’ils maintiendraient ou augmenteraient leurs allocations à l’IR au cours de l’année à venir.
 
Malgré ces gains, des politiques réglementaires relativement ambiguës aux États-Unis peuvent freiner les investisseurs souhaitant profiter de l’IR. Quarante-quatre pour cent des personnes interrogées aux États-Unis ont indiqué que l’IR ne joue aucun rôle dans leurs décisions d’investissement, contre 29 pour cent au Canada, 27 pour cent en Europe continentale et 11 pour cent au Royaume-Uni. Dans le monde, le pourcentage de répondants qui ne tiennent pas compte de l’IR dans le processus de sélection des gestionnaires est passé de 37 pour cent à 29 pour cent.
 
Madame Jones ajoute : « La hausse vertigineuse de l’appréciation et de l’activité concernant l’IR dans notre sondage 2019 montre une chose très claire : l’investissement responsable est officiellement une préoccupation permanente et croissante. L’évolution du cadre réglementaire jouera un rôle plus important dans les efforts de certains investisseurs en matière d’IR, tandis que d’autres adopteront une intégration des facteurs ESG de plus en plus dans la tendance, et d’autres encore joueront un rôle d’agents du changement mondial. Quoi qu’il en soit, les investisseurs institutionnels semblent comprendre que le monde sera très différent dans les années à venir et ils évoluent maintenant pour relever les défis d’investissement qui les attendent. »
 

Les investisseurs institutionnels canadiens se tournent vers l’IR

Au Canada, où la tendance à la réglementation régissant les facteurs ESG a été plus lente qu’en Europe, la croissance de l’intérêt et de la mise en œuvre pour l’investissement responsable est encore assez évidente. Par exemple, le pourcentage d’investisseurs institutionnels canadiens qui estiment que l’IR est « très important » pour leur organisation a bondi de cinq points de pourcentage dans le sondage de cette année, et plus d’investisseurs (19 pour cent) que l’année précédente (12,5 pour cent) ont aussi déclaré avoir du personnel dédié à l’IR en 2019, selon Calum Mackenzie, associé principal et directeur des investissements au Canada chez Aon.
 
« Les comités d’investissement ont fait progresser les préoccupations vis-à-vis des facteurs ESG et il s’agit de plus en plus d’une partie importante des considérations de risque d’investissement pour les institutions de différentes tailles, origines et complexité, explique M. Mackenzie. Disposer d’une politique et d’un engagement cohérents envers les facteurs ESG devient une exigence de base pour les investisseurs institutionnels, qui sont plus sophistiqués dans leur approche de l’investissement responsable. En fait, les investisseurs demandent de plus en plus à Aon d’examiner attentivement leurs stratégies pour s’assurer que les facteurs ESG sont réellement intégrés dans leur processus d’investissement et qu’il ne s’agit pas uniquement d’''écoblanchiment''. »
 
Les principales constatations canadiennes tirées du rapport 2019 sont les suivantes :
  • Trente-huit pour cent des répondants du Canada ont déjà une politique d’IR en place.
  • À l’échelle mondiale, 29 pour cent des répondants ont indiqué que la motivation première pour s’engager dans l’investissement responsable était d’influer sur des enjeux mondiaux comme les changements climatiques, la diversité ou la justice sociale, mais seuls 8 pour cent des investisseurs canadiens ont indiqué que l’incidence mondiale était un facteur motivant de l’IR.
  • Au Canada, où la réaction réglementaire a été considérablement plus lente et plus tiède qu’en Europe, seuls 8 pour cent des répondants ont indiqué que la réglementation motivait leurs actions d’IR. Environ 30 pour cent des investisseurs canadiens optent pour une approche réglementaire attentiste.
  • Les répondants canadiens étaient les moins susceptibles d’avoir fait des investissements responsables de quelque nature que ce soit, 52 pour cent d’entre eux ayant déclaré qu’ils ne comptaient aucun investissement responsable proactif dans leur portefeuille.
  • Malgré l’amélioration de l’appréciation des investisseurs à l’égard de l’IR au Canada, 29 pour cent des personnes interrogées ont indiqué que l’IR ne joue aucun rôle dans leurs décisions d’investissement. Dans le monde, le pourcentage de répondants qui ne tiennent pas compte de l’IR dans le processus de sélection des gestionnaires est passé de 37 pour cent à 29 pour cent.

Le rapport 2019 Perspectives mondiales sur l’investissement responsable est disponible ici, ainsi que des données sur les actions par type d’investisseur (rapport en anglais seulement).

Méthodologie

Aon a mené un sondage mondial auprès de ses clients et investisseurs institutionnels, du début mai 2019 à la fin juillet 2019. Le sondage a recueilli les perceptions de 229 professionnels de l’investissement du monde entier, qui représentaient un éventail de portefeuilles allant de moins de 500 millions à 5 milliards de dollars américains. Les réponses au sondage ont été analysées et regroupées pour créer des résultats sommaires.

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