Menée durant l’été 2017 auprès de plus de 300 entreprises de tous secteurs et de toutes tailles implantées en France, cette enquête a pour objectif d’éclairer sur les pratiques de rémunération en 2017 et anticiper les tendances salariales pour 2018.
Prudence des entreprises sur les coûts salariaux
Les augmentations de salaire réalisées en 2017 (2,3%) et les projections pour 2018 (2,4% prévus) en France reflètent une maîtrise prudente des coûts salariaux.
Pour 2017, on observe une stabilité des augmentations générales autour de 1%, qui compensent une inflation prévue en 2017 autour de 1% plus élevée qu’en 2016.
En comparaison à 2016, on remarque cette année une baisse (-0,5 pt) des budgets d’augmentation individuelle, mais une plus grande différenciation en fonction de la performance des salariés.
Ce contrôle de la masse salariale par les entreprises contribue à une maitrise du coût du travail et peut être un des éléments explicatifs des prévisions actuelles plutôt favorables en termes de croissance, résultat des sociétés, et emploi.
Les tendances selon le type d’entreprise se confirment en 2017 :
- 2,4% pour les entreprises étrangères ayant des activités en France,
- 1,7% pour les entreprises dont le siège social est basé en France.
Comparaison avec les autres pays européens
Comme l’année dernière, les augmentations de salaire pratiquées en 2017 en France sont inférieures à celles du Royaume-Uni et de l’Allemagne, respectivement de 0,5 et 0,4 pt. Les niveaux pratiqués en 2017 dans ces deux pays sont très légèrement inférieurs (-0,1 pt) à ceux de 2016.
Prudence des entreprises sur les révisions salariales
« Comme nous l’avions anticipé l’année dernière, l’année 2017 révèle une maîtrise prudente des entreprises en matière de révisions salariales avec un taux d’augmentation sur les salaires de 2,3% (vs 2,7% en 2016). Nous notons une différenciation plus marquée selon la performance des salariés, et un maintien à un niveau proche de l’inflation, des augmentations collectives. Les prévisions pour 2018, légèrement supérieurs avec 2,4%, indiquent une continuité des pratiques des entreprises.» affirme François Auger, Directeur de l’activité Rémunération et Performance chez Aon France.