Aon's Terrorism & Political Violence Map
Pour la première fois depuis des années, l'édition 2014 de la « carte du terrorisme et des violences politiques » d'Aon voit dans les troubles civils et non plus le terrorisme, le principal risque pour le commerce international.
L'évaluation globale du risque pour la Belgique est abaissée de ’faible’ à ’négligeable’.
Bruxelles, le 29 janvier 2014 – Au cours de l'année écoulée, les risques de violences politiques, de troubles civils et d'attentats terroristes pour la vie économique internationale ont baissé. Dans 34 pays, le risque, notamment de guerre, de coup d'état, de grèves et d'émeutes, a reculé. Dans quatre pays, le niveau de la menace a monté : le Brésil, le Japon, le Mozambique et le Bangladesh. Au total, 80 pays courent le risque d'un attentat terroriste, soit 12 % de moins que l'an dernier. Dès lors, le terrorisme n'est plus, pour la première fois depuis des années, le risque le plus important pour le commerce international. C'est à présent les troubles civils qui représentent l'élément le plus préoccupant.
En Europe, la situation s'est considérablement améliorée : dans 11 pays, le danger de troubles civils a baissé d'intensité, grâce notamment à l'amélioration de la situation économique. Ce facteur explique la baisse du niveau du risque pour la Belgique, l'Allemagne et l'Autriche.
Ces éléments ressortent de la Terrorism & Political Violence Map 2014 (carte du terrorisme et de la violence politique en 2014), une analyse de 200 pays et régions, proposée chaque année par Aon, consultant pour les risques et courtier d'assurance, dans le but d'aider les entreprises à estimer les risques de violence politique et de terrorisme dans les différents pays à travers le monde entier.
Un exemplaire de la Terrorism & Political Violence Map 2014 peut être téléchargé via ce lien. Il existe également une version en ligne interactive (cliquer ici) qui offre aux entreprises une image claire - au niveau global et par pays - des notations en matière de terrorisme et de violence politique.
Brésil, Sotchi et Afrique
Le niveau de la menace au Brésil a été relevé de ‘moyen‘ à ‘grave‘. Ce relèvement s'explique par les protestations largement répandues et violentes qui ont eu lieu en 2013 contre le gouvernement. Aon s'attend à ce que ces troubles se poursuivent en 2014, notamment dans la perspective de la Coupe du monde de football et des élections en octobre. Les entreprises qui souhaitent inviter des clients et des relations à la Coupe du monde doivent tenir compte de ce risque. Avant les Jeux olympiques d'hiver de Sotchi, des attentats ont eu lieu en octobre et en décembre dans la ville russe de Volgograd. Les Jeux sont considérés comme une cible potentielle pour les terroristes, du fait notamment du grand nombre de personnes qui s'y rendront en utilisant les transports publics et aériens. Le transport public est vulnérable aux attaques terroristes.
L'Afrique reste une des zones les plus à risque. Parmi tous les pays du monde présentant un risque grave, plus de la moitié (58 %) sont des pays africains, y compris des pays qui sont importants pour le commerce belge.
“La carte montre que ces risques sont dynamiques” explique Bart Goossens, Directeur Commercial d’Aon Risk Solutions Belgique. “Plusieurs pays africains et des pays comme le Brésil sont intéressants pour les entreprises belges. Comme il s'agit d'investissement et de commerce dans des zones à haut risque, le boardroom doit y être attentif. Il convient d'envisager à la fois le développement économique, la sécurité et la continuité de l'entreprise. Cela requiert des choix stratégiques sur la base d'une analyse des risques et de la vulnérabilité. Cela signifie également l'adoption des mesures préparatoires au cas où les choses tourneraient mal, c'est-à-dire un bon management de crise.”
Un risque plus important pour les secteurs du commerce du détail et du transport
Ce sont surtout les secteurs du commerce de détail et du transport qui courent le risque d'un attentat terroriste. Un tiers (33 %) des attentats commis l'an dernier concernaient le commerce de détail, un cinquième (18 %) le secteur des transports. Cela s'explique par le fait que les marchés et les centres commerciaux sont accessibles à tous, ce qui rend le secteur vulnérable aux attentats terroristes, comme on l'a vu l'an dernier au Kenya.
Une Europe plus sûre, où le niveau de risque global pour la Belgique est également en baisse
Pour les entreprises qui sont actives en Europe, le risque d'attentats, de grèves et d'émeutes a baissé, parce que les troubles civils résultant de la crise économique ont diminué.
En Belgique, tout comme en Allemagne et en Autriche, ce risque a été entièrement éliminé en raison de la diminution de la menace depuis 2013. Le risque plus faible d'attentats terroristes dans les pays occidentaux reflète une moindre menace d'Al Qaïda et des organisations du même ordre dans cette région. Bien que la menace d’attentats persiste dans certains pays.
Un risque en hausse au Bangladesh, au Japon et au Mozambique
Le niveau de la menace au Bangladesh a été relevé de ‘élevé‘ à ‘grave‘. La cause réside dans les troubles civils comme les grèves et les protestations dans l'industrie textile, qui viennent s'ajouter aux problèmes existants dans le commerce de détail. Dans les autres pays d'Asie du Sud, le risque reste stable, mais pour près de neuf pays sur 10 (87 %) de la région, le risque se situe toujours entre ‘moyennement élevé‘ à ‘grave‘.
Le relèvement du risque pour le Japon, de ‘négligeable‘ à ‘faible‘ reflète la menace croissante de guerre dans la zone Asie-Pacifique et constitue un risque nouveau de violence politique dans cette région ; même si le risque de voir une guerre effectivement se déclarer est faible, les conséquences potentielles pour l'économie mondiale seraient gigantesques.
Au Mozambique également, les risques de violence politique et de terrorisme se sont accrus. Les militants du parti d'opposition Renamo ont été impliqués dans des échanges de coups de feu avec les forces de sécurité du gouvernement. Cela a conduit à relever le risque dans ce pays de ‘faible‘ à ‘élevé‘.
L'Afrique du Nord reste une région à risques
IEn Afrique du Nord, de nombreux pays ont connu une dégradation de leur situation en termes de sécurité et de stabilité depuis le printemps arabe. À l'exception du Maroc, un risque élevé à grave prévaut dans tous les pays nord-africains. La région est la plus susceptible de connaître des attentats terroristes.
Malgré une amélioration de la situation dans huit pays au sud du Sahara, le risque de violence politique et de terrorisme reste élevé dans près de la moitié des pays de cette région. Pour 17 des 37 pays de la région, la menace se situe à un niveau élevé ou grave.
Les pays où le risque est le plus élevé
Dans les 19 pays suivants, il existe un risque « grave » de violence politique, de terrorisme, et de troubles civils : Afghanistan, Bangladesh, République Centrafricaine, République démocratique du Congo, Égypte, Irak, Yémen, Liban, Libye, Mali, Niger, Nigeria, Pakistan, Territoires palestiniens occupés, Soudan, Somalie, Syrie, Sud-Soudan.
Situation dans les autres régions
États-Unis et Canada
La stabilité politique, la baisse des troubles civils et une menace terroriste faible font que l'activité économique internationale court peu de risques en Amérique du Nord. Pour les États-Unis, le niveau général d'alerte reste faible. Le risque au Canada a été modifié en « négligeable ». Le risque spécifique de troubles civils n'est pas jugé d'application parce que les manifestations se déroulent pacifiquement.
La menace terroriste dans les deux pays reste faible. L'attentat de Boston, en avril 2013, a été la dernière manifestation de violence politique aux États-Unis. Les « loups solitaires » et les cellules anonymes, opérant de manière autonome, jouent un grand rôle à cet égard. La menace représentée par des groupes terroristes plus importants, animés par une idéologie hostile aux États-Unis, reste présente, mais les mesures strictes de sécurité limitent les risques.
Amérique latine et Caraïbes
En dehors d'une aggravation du risque au Brésil, la situation en Amérique latine est généralement stable. Les risques pour l'Équateur et le Paraguay ont été ramenés de « élevé » à « moyen». Cependant le risque de troubles civils reste présent dans de nombreux pays de la région. Cette année, des élections ont lieu dans huit pays latino-américains, ce qui augmente la possibilité de voir le paysage politique se modifier.
La menace terroriste reste cette année encore modérée en Amérique latine, à l'exception de la Colombie et du Pérou. Malgré les négociations de paix entre le gouvernement colombien et les FARC, le risque d'attentat reste élevé dans le pays. Le mouvement de guérilla Sentier lumineux constitue toujours une menace au Pérou. Le Venezuela affiche également encore un niveau de menace élevé.
Moyen-Orient
Le Moyen-Orient est la région qui, au cours de l'année écoulée, a été la plus touchée par des attentats terroristes. Plus d'un quart (28 %) de tous les attentats à travers le monde ont eu lieu dans cette région. La Syrie constitue l'épicentre des risques de la région à cause de la persistance de la guerre civile. Le pays génère également insécurité et instabilité dans les pays voisins. C'est ainsi que des attentats ont également eu lieu au Liban et dans la région du Kurdistan irakien.
Le niveau de la menace en Iran a été abaissé. L'élection d'un nouveau président, plus modéré, s'est déroulée sans incident. En outre, le risque de conflit a baissé grâce à l'accord conclu avec la communauté internationale sur le programme nucléaire.
Europe orientale et Asie centrale
La situation en Europe orientale et en Asie centrale est restée stable. Seuls la Turquie et le Kirghizstan conservent un niveau de menace élevé. Dans les autres pays de la région, le risque reste ‘modéré‘ ou ‘faible‘.
Le terrorisme constitue toujours un risque dans la région avec des retombées en Russie et en Turquie. Pour la Turquie, la guerre civile en Syrie constitue une menace. En Asie centrale, les djihadistes de retour d'Afghanistan représentent un risque.
À propos de la Terrorism & Political Violence Map
La carte représente par un pictogramme les trois formes de violence politique que les entreprises sont le plus susceptible de rencontrer, à savoir :
- Terrorisme et sabotage
- Troubles civils : grève, émeutes, troubles civils et dommages intentionnellement causés aux biens
- Violence politique : insurrection, révolution, rébellion, mutinerie, coup d'état, guerre ou guerre civile
Les couleurs de la carte du monde symbolisent l'intensité du risque couru par les entreprises dans les différents pays. Vous trouverez toutes les informations actualisées sur la carte sur lien.
Vous pouvez également demander la copie papier : [email protected]
La Terrorism & Political Violence Map est établie par Aon en collaboration avec le consultant pour les risques The Risk Advisory Group. Les données de la carte sont obtenues via Terrorism Tracker et grâce à une évaluation par des experts de la situation de sécurité dans plus de 200 pays. Le Terrorism Tracker examine les indicateurs mondiaux de menace de terrorisme, en ce compris les attentats, complots et contre-mesures et publications des autorités.
Chaque pays se voit attribuer un niveau de menace qui va de ’négligeable’ à ’grave’, en passant par ’faible’, ’moyen’, ’élevé’. Cette carte peut être vue comme un thermomètre du risque de violence politique pour l'activité économique internationale, par pays.
A propos d’Aon
Aon plc est le leader mondial du conseil en gestion des risques, du courtage d’assurance et de réassurance, et du conseil en ressources humaines. Le Groupe réunit plus de 65 000 collaborateurs répartis dans 600 bureaux à travers plus de 120 pays. Aon plc, établi à Londres au Royaume Uni, est un des plus grands prestataires de services et est coté en bourse à New York (NYSE:AON). AON est le sponsor principal de Manchester United. S’appuyant sur d’importantes ressources et de fortes compétences techniques, les experts d’Aon proposent à leurs clients des solutions innovantes en gestion des risques et en management.
Aon en Belgique
Aon Belgium is een toonaangevend adviseur in risk management, Aon Belgium est un conseiller de premier plan en gestion des risques, assurances et solutions en RH. Avec quelque 350 collaborateurs répartis entre les antennes de Bruxelles, Anvers, Gand et Liège, Aon Belgium est une des sociétés de courtage et de conseil en assurance industrielle les plus importantes et connaissant la croissance la plus importante dans le domaine de la gestion des risques, des services de RH et des avantages sociaux.
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