Les entreprises sous-estiment les menaces qui conduisent à un préjudice à la réputation et à l’image de marque
Aon analyse quelques menaces sous-estimées dans son récent rapport intitulé « Underrated Threats Report »
Bruxelles, 12 novembre 2015 – Dans la dernière édition de l’enquête Global Risk Management Survey (GRMS) d’Aon, 1400 gestionnaires de risques et CEO du monde entier placent le « préjudice à la marque et à l’image de marque » en haut de la liste des risques les plus importants pour leur activité. Convaincu qu’un certain nombre de risques (sous-jacents) restaient sous-estimés, le conseiller en risques et courtier en assurances a décidé de procéder à une enquête approfondie complémentaire auprès de plus de 100 (grandes et petites) entreprises dans le monde entier.
La conclusion est claire : d’importantes menaces sont sous-évaluées dans le monde entier. En outre, les entreprises ne peuvent plus évaluer les risques de façon indépendante et dans un « splendide isolement », et elles doivent assurer une solidarité réciproque. La collaboration entre les dirigeants et les risk managers est une nécessité absolue, tout comme l’intégration de la gestion de crise dans la stratégie d’entreprise.
Les conclusions les plus importantes de l’« Underrated Threats Report » d’Aon
Le panorama des risques peut être qualifié de « prévisiblement imprévisible »
Dans ce monde hyper-connecté, avec sa manie d’aspirer à un changement continu, le panorama des risques évolue avec une rapidité alarmante. La vitesse de l’évolution technologique, associée aux changements sociaux, économiques et politiques, accroît les inquiétudes en matière de préjudice à la réputation. A une époque où les nouvelles font le tour du monde en un rien de temps, la réputation d’une entreprise, après une crise, peut être ruinée en l’espace de quelques heures.
Préjudice à la réputation et à l’image de marque
44% seulement de toutes les personnes interrogées estiment que la crainte d’un préjudice à la réputation et à l’image de marque se trouve à juste titre en haut de la liste. Il existe une grande différence entre la région EMEA (54%) et l’Amérique (35%). Une série d’événements récents et médiatisés dans le secteur européen du commerce de détail et des banques peut être à la base de cette plus grande prise de conscience dans la région EMEA. Les facteurs externes susceptibles de contribuer au préjudice à la réputation de l’entreprise étaient gravement sous-estimés dans l’enquête GRMS 2015. Il ressort de l’enquête approfondie que 70% des participants sont d’accord avec cette assertion. Tant qu’une crise ne s’annonce pas, il n’y a pas d’inquiétude particulière pour la plupart des chefs d’entreprise
Quels sont ces facteurs externes ? Dans le rapport, un comportement non éthique à la tête des entreprises (n° 38) et l’impact des médias sociaux (n° 46) sont évoqués comme des risques fortement sous-estimés. Le lien entre ces deux risques et, par extension, entre tous les risques, accroît même leur menace. Nous vivons dans un monde où tous les citoyens peuvent, sans le moindre problème, établir un compte rendu sur ce qu’ils savent ou croient savoir. Aujourd’hui, l’opinion publique se forme sur les médias sociaux. La diffusion est si rapide qu’une sanction immédiate en est la conséquence.
L’enquête indique que l’édification de la réputation d’une entreprise et sa protection doivent constituer un élément crucial de la stratégie d’entreprise. « Une planification de crise minutieuse avec différents scénarios, l’établissement d’une liste avec les rôles et responsabilités individuels, et un plan d’action concret sont les clés pour y parvenir », estime Bart Goossens, Chief Commercial Officer chez Aon Belgium.
Cyber-risques
Pour la première fois en huit ans d’enquête, les cyber-risques se retrouvent dans le top 10 de la GRMS. Dans la récente enquête approfondie, 9 personnes interrogées sur 10 confirment que les entreprises ne comprennent cependant pas pleinement ces nouveaux risques. Cette donnée est en contraste frappant avec le score élevé (de 82%) que ces entreprises attribuent à leur promptitude à faire face aux cyber-risques. Mais même ce score est considéré comme « surévalué » par la récente enquête.
Les cyber-risques sont un phénomène en évolution rapide. Auparavant, les cybercriminels avaient surtout des gains financiers en vue. Aujourd’hui, les techniques du cyberespace sont adoptées par des extrémistes, mais avec un tout autre objectif, à savoir occasionner des dommages aux autorités et aux entreprises. Les nouvelles évolutions contribuent également aux risques accrus. Il suffit de penser à la conservation des données dans le « cloud », la politique du « bring your own device » (prenez vos appareils personnels) et la popularité des big data (mégadonnées).
« Le rapport n’exclut pas que le secteur des assurances soit confronté à un cyber-cyclone. Un raz-de-marée d’incidents et de sinistres se dirige peut-être vers nous, avec des conséquences dramatiques pour le monde des entreprises. Les assureurs guettent avec angoisse les premières demandes en milliards », déclare encore Bart Goossens.
Risques politiques
Alors qu’en 2013, il était prévu que les risques politiques en 2015 occuperaient une 5e place, ils dégringolent de la 10e à la 15e place dans l’enquête GRMS 2015 d’Aon. De récents événements ont amené 63% des sondés à conclure que les risques politiques sont gravement sous-estimés. L’incertitude persistante sur l’avenir de la zone euro et les différents conflits géopolitiques constituaient une préoccupation importante pour bon nombre de sondés de la région EMEA. Le récent flux de réfugiés suscite également beaucoup d’inquiétudes. Par ailleurs, l’EIIL (Daech) accroît la perception des risques politiques dans les entreprises du monde entier, avec pour effet qu’il n’est plus considéré comme une lointaine réalité. Les efforts occidentaux pour lutter contre l’EIIL équivalent, d’après l’enquête, à faire du surplace sans une boussole ou une solution réelle en vue.
« Les entreprises ne doivent pas seulement surveiller en permanence les risques politiques dans les pays ou les régions dans lesquels elles sont actives, mais elles doivent se préparer au mieux aux conséquences éventuelles que l’instabilité politique peut avoir sur le forum mondial, » ajoute encore Bart Goossens.
A propos de l’étude
Les conclusions qui figurent dans le rapport intitulé « Underrated Threats Report » sont le résultat d’une enquête approfondie en ligne sur les risques sous-évalués, faisant suite à la dernière enquête Global Risk Management Survey d’Aon en 2015. Les conclusions de la GRMS ont été soumises à plus de 100 entreprises de 60 pays différents, auxquelles il a été demandé de les évaluer. Vous pouvez également télécharger le rapport complet
À propos d’Aon
Aon est un des leaders en conseil de courtage d’assurances, de réassurances, de gestion des risques, ainsi qu’en conseil actuariel pensions et en employee benefits. Notre mission consiste à contribuer à la réalisation des objectifs de nos clients en exploitant tout le potentiel du marché des assurances. Aon Belgique dispose d’une équipe dévouée de près de 370 collaborateurs répartis entre les 4 succursales (Anvers, Bruxelles, Gand et Liège). Aon Belgium est la filiale belge d’Aon plc basé à Londres. Le groupe réunit 69.000 personnes disséminées dans 500 bureaux à travers plus de 120 pays. Ce qui fait d’Aon une des sociétés les plus influentes au niveau mondial en matière de gestion des risques, de courtage en (ré) assurances, ainsi qu’en conseil en ressources humaines. Aon plc est coté à la bourse de New York (NYSE:AON). Aon est sponsor de Manchester United, plus d’infos sur www.aon.com/manchesterunited. En savoir plus sur Aon : www.aon.be.