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Alternatives branche 21

Quelles alternatives a la

branche 21 ?

 

november 2020

Comme expliqué dans ‘Le problème avec la Branche 21’, on doit s’interroger sur la pertinence de maintenir un véhicule de financement tel que la Branche 21, offrant peu de transparence, un potentiel très limité et un sous-financement certain !

 

Le graphique ci-dessous vous indique chez quelques assureurs belges du top 10, l’évolution des taux garantis en branche 21 (garantie sur réserves et primes). Les assureurs observés sont dans l’ordre alphabétique : AG Insurance, Allianz, AXA, Baloise, Delta Lloyd, Ethias, Generali, KBC et Vivium.

En 2020, l’ensemble des compagnies d'assurance garantissent en branche 21 un taux moyen inférieur à 0,25%.

Comment obtenir des rendements supérieurs ? … deux pistes, plus risquées mais à meilleurs rendements potentiels : la branche 23 et les fonds de pension.

Le financement de la retraite n’est-il pas une affaire de long terme ?

Dans un véhicule de financement du second pilier, il est très important de disposer d'une bonne combinaison de placements (avec et sans risque). Si vous souhaitez obtenir un rendement réel positif (après inflation) dans le contexte actuel de taux faibles, vous n'avez d'autre choix que d'inclure des actifs à risque dans le portefeuille. Ce faisant, le sous-financement, prévisible en branche 21, devient très probablement évitable. Cela permettra de plus, de maintenir le pouvoir d'achat de la pension extra-légale et même de l'augmenter considérablement dans la plupart des cas.

Les assureurs de la branche 23 et les fonds de pension ont bénéficié des bons rendements du passé leur permettant des rendements historiques moyens de 5,6% au cours des 15 dernières années. Cela provient entre autres de la très bonne performance des obligations au cours des 30 dernières années. Les taux historiques du passé ne sont nullement garants du futur. Dans le contexte actuel de taux faibles, un portefeuille mixte a peu de chances d'atteindre ces rendements historiques…nous en sommes bien conscients !

Aon est prudent. Nous ne souhaitons pas nous baser sur ces rendements passés pour présager des rendements futurs. Aon travaille donc avec son propre modèle pour prévoir les rendements futurs. Ce modèle stochastique - "Capital Market Assumption" – se base sur diverses situations économiques pour prévoir les rendements futurs par année et par classe d'actifs. Cela inclut l'expérience historique, mais aussi des hypothèses futures basées sur les données actuelles (telles que les taux d'intérêt négatifs actuels).

Ces hypothèses montrent, entre autres, qu'un investissement en obligations avec un investment grade (obligations d’entreprises avec au moins un rating BBB), ne permet quasiment jamais d’atteindre un rendement de 1,75% (taux d'intérêt LPC que vous devez garantir en tant qu'employeur).

Le principal avantage de la branche 21 avec taux d'intérêt garantis est sa prévisibilité (aucune baisse des réserves n’est jamais enregistrée).

Aujourd’hui, le choix s’opère donc entre :

  1. un rendement qui augmente le pouvoir d'achat et limite ou élimine plus que probablement votre sous-financement, avec toutefois des fluctuations plus importantes (alternance d'années positives et négatives). C'est le choix de la branche 23 ou du fonds de pension.
  2. un rendement plus stable qui condamne les employeurs à un sous-financement et les travailleurs à perdre leur pouvoir d'achat. C'est le choix de la branche 21.

À 15 ans, sur base du modèle Aon, un portefeuille mixte peut atteindre un rendement moyen d'environ 3,35%. Cela donne un joli rendement supplémentaire de 1,60% par rapport au rendement garanti LPC de 1,75%, et de 1,35% par rapport à une inflation attendue d'environ 2%.

Les frais de gestion des placements sont cependant cruciaux dans ce contexte de faibles taux d'intérêt. Ces frais prélevés sur les réserves sont beaucoup plus importants que ne le sont les chargements sur les primes.

La transparence par rapport à ces coûts fait souvent défaut et une analyse professionnelle est donc essentielle. Aon tient compte de la totalité des coûts, en ce compris l’ensemble les coûts sous-jacents (frais de gestion, taxes d'assurance, etc.).

Le Covid 19, la crise financière de 2008, la bulle technologique de 2000... font peur. Le passé nous a appris que l'horizon à long terme et les investissements mensuels aplanissent fortement ces fluctuations.