Votre assurance pension n’est pas (plus) une assurance
Pensions complémentaires: quelle est la stratégie de financement la plus adéquate ?
Ces dernières années, le paysage du second pilier belge a connu de profondes réformes dans un contexte économique caractérisé par des taux faibles.
La loi du 18.12.2015 a modifié le mécanisme de calcul du taux de la garantie de rendement minimum légal à charge des employeurs. Bien qu’il soit dorénavant devenu variable, il s’élevait à 1,75% en 2016 et 2017 et les indicateurs actuels montrent qu’il en sera encore de même en 2018.
Pour externaliser leurs obligations, la grande majorité des employeurs optent pour une assurance de groupe (branche 21), mais les taux d'intérêt garantis offerts par les assureurs fondent comme neige au soleil sur la même période de référence. L’inflation, qui flirte avec les 2%, complique de surcroit la tâche des employeurs dans cette période difficile.
Le moment est donc venu de se poser la question de savoir si la stratégie de financement actuelle des assurances de groupe ne doit pas être revue.
La branche 23 (davantage apparentée à la stratégie en fonds de pension) est peut-être une des solutions permettant d’espérer des rendements plus importants sur le long terme. Mais qui dit branche 23, dit obligation de moyens et non plus obligation de résultat dans le chef de l’assureur. Les taux d’intérêt garantis par l’assureur jusqu’au terme du contrat en branche 21 font ici place à des rendements volatiles qui fluctuent en fonction des rendements des fonds d’investissement de la branche 23.
Les employeurs peuvent se poser la question suivante : suis-je prêt à prendre une part de risque avec les investissements des actifs de mes plans de pension en vue d’obtenir un rendement final supérieur à celui que j’obtiendrais avec le taux d’intérêt garanti que m’offre mon assureur en branche 21 ?
Les rendements du passé de la branche 21 rendaient ce questionnement purement rhétorique. Mais l’évolution de ces trois dernières années et les perspectives à court ou moyen terme redonnent tout son sens à cette question.
Lorsqu’un employeur répond positivement à cette première question, il faut alors prendre en considération toute une série d’aspects :
- Quel est le niveau de risque acceptable pour l’entreprise ?
- Le design du plan de pension est-il optimal par rapport à la branche 23 ?
- Que faire avec les actifs du passé ?
- Comment communiquer avec les bénéficiaires directs du plan, à savoir les affiliés ?
- …
Il s’agit donc d’une nouvelle approche pour les employeurs qui nécessite un accompagnement de professionnels en la matière. Aon dispose de toutes les compétences et de l’expertise nécessaires pour guider les décideurs dans cette réflexion.